Le roman Un Papillon dans la Cité de Gisèle Pineau parle des expériences des enfants minoritaires en France.  Après avoir vécu avec sa grand-mère en Guadeloupe pendant tous ses dix ans, Félicie part en France pour habiter avec sa mère.  Là, elle se fait un ami qui s’appelle Mo, un garçon maghrébin qui a de la difficulté aux écoles de la Cité.  Du point de vue de Félicie, Pineau décrit le traitement inégal des élèves du système éducatif français.

    Dans le roman, Pineau s’occupe des problèmes dans les rapports entre les enseignants et les élèves.  Il paraît que les enseignants ne pensent pas que leurs étudiants soient capables de réussir à l’école.  À l’école primaire de Félicie, la maîtresse répète à Mo « qu’il n’y a plus aucun espoir pour lui, qu’il ne pourra jamais attraper son immense retard ».  Cette attitude semble provenir d’une opinion que ce retard est à cause d’une faiblesse qu’elle ne peut pas améliorer.  Il est probable que la maîtresse suppose que Mo a cette faiblesse à cause de son origine ethnique.  Il vient d’une famille d'immigrés maghrébins, et elle est blanche.  Elle constate que « le niveau est trop bas ici, à cause des étrangers ».  Elle ne veut pas dire que les étudiants assistent à une école en échec; elle attribue la responsabilité aux étudiants eux-mêmes.  Voici une des façons dont l’oppression se manifeste.  Pour éviter devoir admettre qu’il y a des systèmes injustes dont il bénéficie, l’oppresseur insiste que les difficultés que l’opprimé vit sont des résultats des échecs personnels.  Dans ce cas, l’oppresseur est le français blanc, et l’opprimé est l’immigré de couleur.  La maîtresse ne veut pas reconnaître qu’il y a une inégalité systémique dont ses étudiants sont victimes, car comme femme blanche, elle y contribue et en bénéficie.  Donc, en se demandant pourquoi ses élèves ont de la difficulté, elle refuse de considérer ses propres préjugés comme cause potentielle.  En réalité, beaucoup d’enseignants ne savent simplement pas comment enseigner les enfants des groupes marginalisés, et le résultat est une manque de compréhension mutuelle.

    Mais les enseignants ne sont pas la source du problème.  Tous les enfants n’ont pas le même niveau d’accès à l’éducation de bonne qualité.  Dans le roman, la maîtresse insiste que Félicie devrait aller à une autre école meilleure parce que les cours à l’école de la Cité sont très faciles pour elle.  Pour convaincre la mère de Félicie, la maîtresse supplie: « Je n’aimerais pas la voir gâcher ses chances.  Il y en a si peu dans cette banlieue ».  La maîtresse sait que l’école de la banlieue n’est pas d’un très haut niveau.  Mais Félicie ne peut pas aller à l’autre école parce que c’est trop loin de chez elle.  C’est ses moyens qui l’empêchent de poursuivre une meilleure éducation.  Des élèves pauvres comme Félicie se trouvent souvent aux environnements scolaires qui ne sont pas favorables à l’apprentissage.  Pineau le décrit le collège de Félicie comme une « grande boîte aux fenêtres sales » avec des murs couverts de dessins violents.  Elle écrit: « Les murs sont menaçants, des cauchemars !  Pire que les cages d’escalier aux bâtiments de la Cité.  Ce sont des cris de guerre, de haine et de révolte, des tableaux de torture barrés de grandes lettres tordues, multicolores. »  Cette description est une réflexion sur les luttes des élèves contre un système éducatif inefficace.

    Comme résultats des facteurs ci-dessus, les camarades de classe de Félicie et Mo sont confus et défaits.  Pineau compare l’attitude des étudiants du collège avec « l’air désabusé du chômeur qui rédige pour la millième fois son curriculum vitae ».  Le chômeur, toujours exclu du monde de travail, ne croit pas qu’il est capable d’y rentrer, car son histoire de chômage le désavantage.  Dans la même façon, les élèves qui ont de la difficulté à l’école depuis longtemps n’ont pas confiance en eux-mêmes de mieux faire.  Mo explique « que ça lui sert à rien de se pointer au collège parce qu’il ne comprend pas la moitié du discours des profs ».  Puisque personne ne l’a pas aidé à comprendre plus tôt, l’école devient de plus en plus difficile pour lui.

    Avec ces descriptions, Pineau souligne les expériences des étudiants défavorisés dans le système éducatif français.  Quand on leur répète toujours qu’ils ne vont jamais réussir, ça ne sert qu’à les démotiver.  Le roman indique que, pour assurer que des enfants ne sont pas abandonnés par le système éducatif, il faut changer radicalement la façon dominante dont on adresse les élèves en difficulté.

Language (The language you are writing in)